La justice espagnole décide de libérer neuf détenus de l’ETA

(Belga) La justice espagnole a décidé vendredi de libérer neuf détenus de l’ETA, faisant suite à l’arrêt rendu en octobre par la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg, qui avait permis la remise en liberté de Ines del Rio Prada.

L’Audience nationale de Madrid, chargée des affaires de terrorisme, a estimé que ces neuf détenus du groupe armé basque étaient dans des situations « identiques » à celle de Ines del Rio, une militante condamnée à 3.828 ans de prison pour 24 assassinats, et libérée le 22 octobre. La veille, la Cour européenne des droits de l’Homme avait jugé « illégale » la détention prolongée, depuis 2008, de la militante. Celle-ci avait été rendue possible par l’application de la « doctrine Parot », un système de remise de peine en vigueur depuis 2006 en Espagne, défavorable aux détenus sous le coup de condamnations multiples comme le sont souvent les prisonniers de l’ETA. La CEDH avait basé son argumentation sur le fait que ce système avait été appliqué dans ce cas de manière rétroactive. La décision de Strasbourg, saluée au Pays basque, a provoqué la colère des associations de victimes du groupe séparatiste, rendu responsable de la mort de 829 personnes en 40 années de violences. Mais les juges de l’Audience nationale avaient estimé par la suite que l’arrêt de la CEDH pourrait être appliqué à tous les détenus de l’ETA dans la même situation qu’Ines Del Rio. Vendredi, ils ont « décidé de remettre en liberté neuf etarras qui remplissent des conditions identiques », sur onze dont le cas était examiné. Ces militants devraient sortir de prison dès vendredi. Des dizaines de prisonniers de l’ETA ont déposé des demandes de mise en liberté devant la justice espagnole depuis la décision concernant Ines Del Rio. (Belga)

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