La justice de l’UE au Kosovo ordonne le maintien en détention d’un baron de la drogue

(Belga) La justice européenne au Kosovo a ordonné le maintien en détention pour une période de 30 jours de Naser Keljmendi, un ressortissant bosnien arrêté dimanche au Kosovo et considéré comme étant le « cerveau du crime organisé en Bosnie et dans la région » des Balkans.

Naser Keljmendi, 56 ans, qui est né au Kosovo, « fait l’objet d’une enquête, entre autres, pour crime organisé », indique la Mission de police et de justice de l’Union européenne (Eulex) qui précise que « les accusations qui pèsent contre lui sont les mêmes que celles dont il fait l’objet en Bosnie-Herzégovine ». Keljmendi a échappé l’année dernière à une vaste opération de la police bosnienne, lancée en septembre 2012, contre « la plus grande organisation criminelle » du pays, accusée notamment de trafic de drogue et d’assassinats et qui avait infiltré les structures du pouvoir. M. Keljmendi « a fui la justice de Bosnie, où il est accusé de tentative de meurtre, de vente et distribution de stupéfiants en Amérique du sud, en Turquie, en Serbie, en Croatie et en Europe occidentale », a indiqué Eulex Eulex est une mission entamée par l’UE après la proclamation de l’indépendance du Kosovo en 2008. Elle a pour mandat de se charger des dossiers jugés trop sensibles pour la justice locale. La mission a précisé qu’elle n’a pas le mandat « d’extrader un ressortissant du Kosovo » car elle travaille dans le cadre des lois du Kosovo en vertu desquelles l’extradition n’est pas possible sans un accord entre les Etats concernés. Or, la Bosnie, dont la justice souhaite l’extradition de M. Keljmendi, ne reconnait pas l’indépendance du Kosovo, et n’a pas signé d’accord concernant l’extradition avec Pristina. Keljmendi a été placé sur une liste noire des Etats-Unis en raison de ses activités criminelles. (Belga)

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