La grogne monte en Libye contre les partis politiques après une série d’assassinats

(Belga) Des milliers de manifestants ont crié leur colère samedi contre les partis politiques et les Frères musulmans en particulier, accusés d’être responsables de l’instabilité en Libye, au lendemain d’une série d’assassinats ayant visé notamment un militant anti-islamiste.

Ces manifestations ont été émaillées d’actes de vandalismes contre les locaux des deux principaux partis: le Parti pour la justice et la construction (PJC), bras politique des Frères musulmans libyens, et son rival l’Alliance des forces nationales (AFN, libérale). A Benghazi (est), bastion de la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, de jeunes manifestants ont pris d’assaut le local du PJC tôt dans la matinée et saccagé les lieux. Dans la nuit, plusieurs centaines de personnes avaient parcouru les rues de la ville pour dénoncer l’assassinat vendredi de l’avocat et militant politique anti-islamiste Abdessalem al-Mesmari ainsi que de deux officiers de l’armée. Les manifestants accusent les islamistes d’être derrière l’assassinat de Mesmari, comme ceux qui ont visé depuis la révolte des dizaines d’officiers, en particulier à Benghazi. A Tripoli, des centaines de personnes se sont rassemblées tôt samedi au coeur de la capitale en « solidarité avec Benghazi » et contre les Frères musulmans. Une centaine de jeunes se sont rendus par la suite au local du PJC dans le quartier de Ben Achour où ils ont saccagé et pillé les bureaux et le mobilier et ont brisé les vitres du bâtiment. Une centaine de manifestants se sont dirigés vers le siège de l’AFN à Hay al-Andalous, qu’ils ont saccagé, jetant des documents par les fenêtres. (Belga)

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