La Grèce vend 33% de l’organisme de paris sportifs au gréco-tchèque Emma Delta

(Belga) L’agence grecque des privatisations Taiped, a annoncé mercredi avoir vendu pour 652 millions d’euros 33% de parts publiques du lucratif organisme de paris sportifs Opap au consortium gréco-tchèque Emma Delta, la première grande privatisation réalisée par Athènes.

Comme il lui avait été demandé, l’acquéreur, seul candidat en lice, a augmenté de 30 millions son offre de départ, a indiqué le Taiped dans un communiqué, précisant que cette somme serait majorée de 60 millions d’euros pour l’exercice 2012. Le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, s’est félicité du succès de la « première grande privatisation » menée par le pays, à la demande de ses bailleurs de fonds UE et FMI. En vertu d’une mesure prise en 2013, l’Opap devra aussi verser 30% de ses bénéfices bruts à l’Etat « ce qui doit selon les estimations rapporter 6,3 milliards d’euros sur dix ans », a ajouté le Taiped. L’Agence s’est prévalue d’avoir obtenu un « prix élevé » dans une « conjoncture extrêmement difficile » pour le pays, et d’oeuvrer, via les privatisations à l’intégration dans l’emploi de « centaines de milliers de chômeurs » dans un pays où le chômage (27%) bat tous les records européens. « Les gains pour l’Etat sont multiples, car la confiance des investisseurs dans l’économie grecque est attestée », s’est pour sa part félicité M. Stournaras, cité par un communiqué. L’Opap figure parmi les sociétés les plus lucratives de Grèce, ayant dégagé un bénéfice net de 505,5 millions d’euros en 2012, en baisse de 6% sur un an, en raison de la crise. Cette société est l’un des joyaux de la longue liste de privatisations dictée au pays surendetté par ses bailleurs de fonds de l’UE et du FMI, censée lui permettre de dégager quelque 11 milliards d’euros d’ici 2016 pour servir sa dette. La privatisation de cette société, encouragée par les créanciers du pays, était vue comme le test de la volonté du pays de démarrer le processus de cession d’actifs publics, jusque là toujours ajourné et violemment combattu par le principal parti d’opposition, le Syriza de gauche radicale. Ce dernier a dénoncé dans un communiqué un « bradage programmé » qui constitue un « scandale majeur ». (Belga)

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