La Francophonie suspend temporairement la Centrafrique de ses instances

(Belga) L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a suspendu lundi la Centrafrique de ses instances, dénonçant le coup d’Etat du Séléka, et a appelé les nouvelles autorités de ce pays à appliquer les décisions de l’Afrique centrale en vue d’une transition politique.

« Le conseil permanent de la francophonie décide, conformément aux dispositions du chapitre 5 de la déclaration de Bamako (qui condamnent les coups d’Etat), de prononcer la suspension de la République centrafricaine », a écrit le conseil dans une résolution. Cette décision sera réexaminée par le conseil « lors de sa prochaine session, fixée au 28 juin 2013 », a ajouté le conseil, précisant que l’OIF restait « disponible pour oeuvrer à l’accompagnement des efforts en vue de la conduite d’un processus de transition inclusif en République centrafricaine ». L’ancien ministre belge des Affaires étrangères Louis Michel, envoyé spécial de l’OIF en Centrafrique et récemment rentré de mission, a souligné qu’il s’agissait « d’une suspension temporaire, conditionnée à l’évolution de la situation ». « Il suffit que les autorités de transition, de bonne foi, comme elles s’y sont d’ailleurs engagées exécutent les décisions prises par la CEEAC à N’Djamena pour réexaminer cette suspension », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse. Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) réunis à N’Djamena le 3 avril ont instauré un dispositif de transition en Centrafrique, qui prévoit notamment l’élection d’un président de transition pour une période de moins de 18 mois et la mise en place d’un Conseil national de transition. L’OIF compte 56 Etats et gouvernements membres. Quatre pays sont actuellement suspendus des instances: la Centrafrique, le Mali, Madagascar et la Guinée-Bissau. (Belga)

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