« La France n’est pas seule au Mali »

(Belga) L’Union européenne enverra dès la fin de cette semaine une mission de reconnaissance au Mali, afin d’accélérer le déploiement de sa mission de formation militaire, ont affirmé mercredi plusieurs officiels européens, à la veille d’une réunion extraordinaire des chefs de la diplomatie des 27 à Bruxelles. « La France n’est pas seule au Mali », ont-ils affirmé.

La France a lancé seule son opération militaire, Serval, vendredi dernier « parce qu’elle en avait les moyens », face à une avancée subite des rebelles islamistes, dont « les intentions étaient devenues claires »: « s’emparer d’autant que possible du territoire », a expliqué un responsable européen lors d’un point de presse. Mais si Paris a pris l’initiative, avec des raids aériens et désormais des troupes au sol, la communauté internationale est « unie » pour soutenir Bamako face à la rébellion, souligne-t-on à Bruxelles. L’Europe a même « un intérêt vital dans ce qui se passe au Mali ». Dans ce contexte, les Européens sont à pied d’oeuvre pour accélérer l’envoi d’une mission de plusieurs centaines de personnes (« EUTM Mali »), chargée de former au combat quatre des huit bataillons que compte l’armée malienne. Ils promettent également de soutenir le déploiement de la force africaine MISMA. L’objectif final des efforts franco-européens est l’arrêt des combats et la stabilisation de la situation, a expliqué un responsable militaire, qui souligne l’issue incertaine des opérations militaires dans un vaste territoire désertique. Celles-ci « peuvent prendre des mois ». Face à la perspective d’une longue guérilla menée par les islamistes, on se targue toutefois, dans les rangs européens, de pouvoir compter sur le soutien de la population malienne, qui serait unanimement « hostile » aux rebelles. (JAV)

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