La Fête du sacrifice, un message à portée universelle selon l’EMB

(Belga) La Fête musulmane du sacrifice, également appelée Aïd El Adha, aura lieu cette année le vendredi 26 octobre pour la majorité des musulmans de Belgique. La célébration, qui implique le sacrifice d’un animal, comporte un message à portée universelle selon lequel la vie humaine est sacrée et qu’aucun homme n’a le droit d’en tuer un autre, même s’il s’agit d’une volonté divine, a indiqué mardi le président de l’Exécutif des musulmans de Belgique, Semsettin Ugurlu.

La Fête du sacrifice commémore la soumission à Dieu du prophète Abraham, commun aux trois grandes religions monothéistes. Elle symbolise l’acte avorté d’Abraham lorsque celui-ci accepta d’égorger son unique fils sur ordre de Dieu. « Avant que le prophète n’exécute l’ordre divin, Dieu envoie un bélier qui se substitue au dernier moment à l’enfant pour servir d’offrande », explique M. Ugurlu, soulignant l’importance du message sous-jacent selon lequel l’humanité est sacrée. La Fête du sacrifice marque par ailleurs la fin du pèlerinage à la ville sainte de la Mecque (Arabie saoudite), que tout musulman qui en est capable physiquement et financièrement, doit effectuer au moins une fois dans son existence. Les 700.000 musulmans de Belgique commenceront la Fête du sacrifice le jeudi 25 (selon les données théologiques et scientifiques qu’observe notamment la communauté turque) ou le vendredi 26 octobre (selon l’organisation du Pèlerinage à la Mecque). « L’animal sacrifié sera soit un mouton, une chèvre ou une vache, en fonction des différentes communautés et des préférences de chacun, mais le plus important est qu’il soit choisi parmi les meilleurs », insiste M. Ugurlu. Un mouton d’abattage, dont le prix varie entre 150 et 500 euros, est généralement suffisant pour une famille. La tradition veut qu’il soit ensuite partagé avec les amis, les voisins et les pauvres. En Belgique, une loi de 1986 prévoit que chaque abattage doit être précédé d’un étourdissement de l’animal. Toutefois, une dérogation est prévue pour les abattages prescrits par un rite religieux, à condition que l’abattage ait lieu dans un établissement agréé. Ce que dénonçait mardi avec vigueur l’association de défense des animaux Gaia. Cette année, les musulmans de Belgique disposeront de 81 locaux temporairement agréés pour l’abattage des animaux (63 en Flandre, 14 en Wallonie et 4 Bruxelles), en plus des abattoirs officiels. (MUA)

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