La crise et le coût des études touchent durement les étudiants, alerte la FEF

(Belga) La Fédération des étudiants francophones (FEF) pointe la crise économique et le coût des études comme responsables de la précarité touchant de plus en plus les étudiants en Wallonie et à Bruxelles, dans un communiqué diffusé lundi. Depuis dix ans, le nombre d’étudiants faisant appel au CPAS a doublé en Wallonie (+97%) et augmenté de 225% à Bruxelles.

Depuis 2002, une loi permet aux étudiants de bénéficier du revenu d’intégration sociale (RIS), payé à 25% par le CPAS. Cette aide financière mensuelle du CPAS s’élève à 785 euros si l’étudiant entame, reprend ou continue des études de plein exercice « en vue d’une augmentation de ses possibilités d’insertion professionnelle ». Cette mesure concerne les moins de 25 ans mais peut être octroyée à des personnes plus âgées sur base d’un dossier. La FEF déplore cette augmentation qu’elle impute à la crise économique et au coût « structurellement trop élevé des études ». « Les frais à charge de l’étudiant ne cessent d’augmenter », indique la FEF, qui a calculé une hausse totale du coût des études de 18% entre 2008 et 2011. La fédération étudiante regrette que l’octroi du RIS soit conditionné au choix de filière qu’effectue l’étudiant, le CPAS devant juger si les études choisies peuvent mener à un emploi. « Il est scandaleux qu’un étudiant ne puisse pas choisir librement ses études. » Pour répondre à la situation actuelle, la FEF va lancer mi-octobre une nouvelle campagne intitulée « L’enseignement comme réponse à la crise ». La Fédération estime « important » d’augmenter le financement public de l’enseignement de 5,5 à 7% du PIB, dont 2% pour l’enseignement supérieur. (PVO)

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