La CPI acquitte l’ex-milicien congolais Mathieu Ngudjolo Chui

(Belga) La Cour pénale internationale (CPI) a acquitté mardi l’ancien chef de milice congolais Mathieu Ngudjolo Chui des accusations de crimes contre l’humanité et crimes de guerre lors d’une attaque en 2003 d’un village du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) ayant fait plus 200 morts.

« La chambre acquitte donc Mathieu Ngudjolo Chui de toutes les charges qui étaient retenues contre lui », a déclaré le juge français Bruno Cotte à La Haye, où siège la CPI. Les juges n’ont pas pu conclure, au vu de l’ensemble des éléments de preuves figurant au dossier, que « l’accusé était le chef des combattants Lendu ayant participé à l’attaque de Bogoro le 24 février 2003 », a ajouté le juge, soulignant qu’une audience aurait lieu à 13H30 pour examiner la possibilité d’une libération immédiate. Ancien dirigeant présumé du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI), une milice congolaise, Mathieu Ngudjolo Chui était accusé d’avoir voulu « effacer totalement » la population du village de Bogoro, dans la région de l’Ituri. Selon l’accusation, des combattants des ethnies Lendu et Ngiti du FNI, en collaboration avec des hommes de la Force de résistance patriotique en Ituri (FRPI), une autre milice, ont attaqué le village, tuant plus de 200 personnes. Les affrontements inter-ethniques entre milices qui se disputaient les terres de cette région riche en ressources naturelles, dont l’or ou le pétrole, avaient débuté en 1999 et ont, selon l’accusation, « dévasté » la zone. Selon les ONG, ces violences ont fait plus de 60.000 morts. (ROBIN VAN LONKHUIJSEN)

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