La cour d’appel de Bruxelles rejette la requête du papa d’Eefje Lambrecks

(Belga) La cour d’appel de Bruxelles a rejeté mardi l’action intentée par Jean Lambrecks contre l’Etat belge. Le papa d’Eefje, une des victimes de Marc Dutroux, avait cité l’Etat belge en justice, estimant que celui-ci avait commis des erreurs lors de la libération et de l’accompagnement de Marc Dutroux, ainsi que dans l’instruction judiciaire concernant la disparition d’An et Eefje. La cour a estimé qu’une faute a bien été commise, mais sans qu’elle n’ait de lien direct de cause à effet avec la perte de la famille Lambrecks.

Jean Lambrecks appuyait essentiellement sa requête sur le rapport de la Commission Dutroux et sur les livres écrits par Marc Verwilghen, président de cette commission d’enquête parlementaire, et par l’ancien procureur Bourlet, qui avait mené l’enquête. Le rapport et les livres évoquaient notamment différents dysfonctionnements policiers et judiciaires dans le cadre de l’affaire Dutroux. La cour d’appel a toutefois estimé que les écrits de Verwilghen et Bourlet n’exprimaient que des avis personnels et ne constituaient pas une preuve suffisante. Le rapport de la commission a également été jugé insuffisant pour mettre en cause l’Etat belge. Après examen des éventuelles erreurs commises par les autorités, la cour n’a trouvé qu’une chose à redire. Il est notamment apparu que Dutroux n’a pas été suffisamment suivi et accompagné après sa libération, l’assistante sociale devant s’en charger étant submergée de dossiers. La cour estime comme une faute que les autorités n’aient pas dégagé suffisamment de moyens pour permettre un accompagnement correct d’anciens détenus, mais il n’est pas établi, selon les juges, que les faits ne se seraient pas produits sans cette erreur. (Belga)

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