La Côte d’Ivoire a ratifié son adhésion à la Cour pénale internationale

(Belga) La Côte d’Ivoire a déposé formellement vendredi les instruments de ratification du statut de Rome qui a créé la Cour pénale internationale (CPI), devenant ainsi le 122ème Etat partie au Statut.

Cette démarche a été effectuée par l’ambassadeur ivoirien à l’ONU Youssoufou Bamba auprès du service des traités des Nations unies à New York. La CPI est chargée de juger l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, transféré à La Haye en novembre 2011 sous l’accusation de crimes contre l’humanité pendant la crise de 2010-2011. La CPI a aussi lancé en novembre dernier un mandat d’arrêt pour les mêmes crimes contre son épouse Simone Gbagbo et a demandé son transfert à La Haye. « C’est le principe de subsidiarité, a expliqué l’ambassadeur. Si le gouvernement pense que nous avons les moyens de juger Mme Gbagbo nous le ferons, sinon nous la référerons à la CPI ». Il a estimé que le dépot des instruments de ratification « renforce la position du gouvernement (ivoirien) qui est maintenant Etat partie à part entière » et traduit son souci de lutter contre l’impunité et d’assumer ses responsabilités internationales. La Côte d’Ivoire avait signé le statut de Rome mais ne l’avait pas ratifié. De ce fait, la défense de Laurent Gbagbo avait remis en cause la compétence de la CPI. Mais les juges de la CPI avaient décidé en août dernier que la Cour était compétente pour le juger. Ils se fondaient notamment sur une déclaration signée par Bamba Mamadou, alors ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, en avril 2003 et dans laquelle il reconnaissait la compétence de la CPI. (OSA)

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