La Chine proteste contre la vente d’un sceau impérial à Paris

(Belga) La Chine a protesté contre la vente, par une maison d’enchères parisienne, d’un sceau impérial chinois qu’elle estime avoir été volé lors du sac de l’ancien Palais d’été à Pékin en 1860, a rapporté mercredi la presse d’Etat.

Le gouvernement chinois s’oppose aux ventes de biens culturels illégalement sortis de Chine et les condamne, selon un responsable anonyme de l’Administration d’Etat du patrimoine culturel cité par le quotidien Xin Jingbao. Pékin se réserve le droit de récupérer ces biens, s’il est confirmé qu’ils appartiennent à la Chine, et espère que les organisations étrangères impliquées se conformeront aux conventions internationales, a souligné ce fonctionnaire. Le cachet impérial époque Qianlong (1736-1795) a été adjugé lundi à 1,12 million d’euros, soit plus de cinq fois son estimation, par la maison Artcurial malgré des menaces de poursuites judiciaires de l’Association pour la protection de l’art chinois en Europe (Apace). L’Apace s’appuie sur l’expertise d’un ancien conservateur de la Cité interdite qui affirme que le sceau a été volé lors du sac de l’ancien Palais d’été (Yuanmingyuan) par les troupes franco-britanniques. Cet événement est toujours perçu comme une humiliation nationale dans l’histoire de la Chine face aux armées occidentales. Pékin estime qu’au moins 1,5 million d’objets ont été dérobés à cette époque. Pour les experts d’Artcurial, « il est impossible que ce sceau se soit trouvé au Palais d’été et, donc, ait été pillé ». (PVO)

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