La Belgique limite l’exposition des patients à l’irradiation médicale

(Belga) Le gouvernement fédéral a approuvé vendredi de nouvelles normes en imagerie médicale pour limiter l’exposition des patients aux radiations, a annoncé lundi la ministre de la Santé Laurette Onkelinx au cours d’une conférence de presse.

Ces normes induisent notamment une extension du nombre d’appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Douze nouveaux IRM seront installés dans le pays à partir de 2015, dans le but qu’ils se substituent partiellement aux examens par scanner. Une seconde mesure porte sur les « PET scan » – examen via l’injection d’un produit légèrement radioactif dans le corps -, dont le nombre sera quasi doublé à partir de 2016, de 13 à 24. La Belgique figure dans le peloton de tête des pays recourant aux technologies de diagnostic basées sur l’irradiation, à laquelle une exposition répétée peut pourtant augmenter le risque de développement d’un cancer. La charge effective de radiations d’un Belge est ainsi en moyenne 1,5 fois supérieure à celle d’un Français et jusqu’à quatre fois plus qu’un Néerlandais ou un Britannique, pour qui l’accès à l’imagerie est moins élevé et les temps d’attente bien plus longs. Si les nouvelles normes produisent les effets escomptés, cette charge pourrait se réduire au niveau de celle de la France, sans perte de l’offre, a estimé le Dr Olivier Ghekiere, de la Société belge de radiologie. Sur le plan budgétaire, contrairement à la disposition sur les IRM, l’augmentation des « PET scans » agréés ne sera pas neutre financièrement. Son surcoût sera compensé par une adaptation des règles de financement, notamment une réduction d’honoraires acceptée par les médecins. Enfin, un registre des appareils d’imagerie médicale sera réalisé sur l’ensemble du territoire. (Belga)

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