L’ULB ne veut pas voir l’UCL organiser des cours de langues à Bruxelles

(Belga) L’Université libre de Bruxelles vit « comme une véritable agression » l’ambition affichée par l’Université catholique de Louvain (UCL) de s’implanter davantage à Bruxelles, son « territoire naturel », a dénoncé vendredi le recteur de l’ULB à l’occasion de sa séance solennelle de rentrée académique.

Qualifiant de « stratégie de concurrence ouverte » l’ambition de l’UCL d’organiser à l’avenir des formations en langues dans la capitale, le recteur bruxellois, Didier Viviers, estime, lui, bien suffisante l’offre actuelle en matière d’enseignement supérieur à Bruxelles. « Aujourd’hui, au sein d’un périmètre réduit à quelques communes bruxelloises, on trouve trois Hautes écoles et deux universités -pour s’en tenir au paysage francophone- qui enseignent les langues », a souligné M. Viviers. Pour le recteur de l’ULB, l’arrivée de l’UCL dans la capitale ne constituerait dès lors nullement un enrichissement de l’offre; dans l’intérêt prétendu des étudiants. « Qui peut prétendre que l’offre d’une université complète de l’ULB à Bruxelles nécessite un complément de formation! « , a lancé le recteur lors d’un discours prononcé devant de nombreux invités, dont Jean-Claude Marcourt, ministre en charge de l’Enseignement supérieur. Lundi, lors de la rentrée académique de l’UCL, son recteur, Bruno Delvaux, avait présenté le projet de lancer une école de langues à Bruxelles, en collaboration avec six autres partenaires, dont l’ULB notamment. « Il y a un peu de l’universalisme conquérant historiquement associé à l’histoire +catholique+ dans (ces) positions », a grincé M. Viviers. « Il faut quitter la logique du réseau tentaculaire, où tous les chemins mèneraient à Louvain… », a-t-il encore ironisé. (EDR)

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