L’UE lance son opération militaire en Centrafrique, l’Eufor-RCA

(Belga) L’Union européenne a fini par lancer mardi son opération militaire en Centrafrique (Eufor-RCA), qui pourrait compter jusqu’à un millier d’hommes – mais vraisemblablement aucun Belge -, a-t-elle annoncé.

« Le Conseil a lancé ce jour une opération militaire de l’UE en République centrafricaine afin de contribuer à la création d’un environnement sécurisé dans ce pays, conformément à l’autorisation donnée par le Conseil de sécurité des Nations unies dans sa résolution 2134 (2014) », indique un communiqué publié à la veille d’une réunion à haut niveau sur la RCA qui se tiendra en marge du 4ème sommet UE-Afrique. L’EUFOR RCA doit apporter un soutien temporaire en vue de l’instauration d’un environnement sûr et sécurisé dans la région de Bangui, dans l’optique d’un passage de relais à une opération de maintien de la paix des Nations unies ou aux partenaires africains actuellement engagés dans la Mission de l’Union africaine (Misca), a ajouté le Conseil. La force contribuera ainsi tant aux efforts déployés à l’échelle internationale pour protéger les populations les plus exposées – en particulier les musulmans – qu’à la création des conditions nécessaires à la fourniture de l’aide humanitaire. L’EUFOR RCA opérera à Bangui et à l’aéroport de la capitale. « Le lancement de cette opération démontre la volonté de l’UE de participer pleinement aux efforts internationaux pour rétablir la stabilité et la sécurité à Bangui et dans l’ensemble de la République centrafricaine. L’opération constitue un élément clé de notre approche globale visant à résoudre les énormes problèmes que connaît la République centrafricaine. Je voudrais remercier tous les États membres et les pays non membres de l’UE qui coopèrent pour assurer le succès de cette opération. Il est essentiel que l’ordre public soit rétabli le plus rapidement possible, afin que le processus de transition politique puisse reprendre », a déclaré la haute représentante pour la politique étrangère de l’UE, Catherine Ashton, citée par le communiqué. Retardé par le peu d’empressement montré au départ par les Etats membres de l’UE, ce lancement intervient sur fond de regain des violences en Centrafrique, qui ont coûté la vie à 50 personnes ces quatre derniers jours. La Belgique ne devrait ainsi par en faire partie, du moins initialement, faute d’accord vendredi au sein du conseil ministériel restreint sur le financement de cette participation, selon des sources gouvernementales. (Belga)

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