L’ONU évoque d’éventuels « crimes de guerre » dans le Nord-Mali

(Belga) La Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a dénoncé la violence des groupes islamistes dans le Nord-Mali, évoquant « plusieurs graves violations des droits de l’homme » et « éventuellement des crimes de guerre ».

Dans la foulée d’un putsch militaire du 22 mars à Bamako, les trois régions administratives du nord du Mali sont tombées aux mains des groupes islamistes radicaux Ansar Dine, et Mujao, alliés à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ils y appliquent la charia qu’ils entendent imposer à tout le Mali. « Ces groupes auraient commis plusieurs graves violations des droits de l’Homme, et on pourrait également parler de crimes de guerre (…), parmi lesquels des exécutions sommaires, le recrutement d’enfants soldats, des atteintes à la liberté d’expression, des violations des droits à l’alimentation, à la santé… », a déclaré Mme Pillay, devant les 47 Etats membres du Conseil des droits de l’Homme. « Des sources crédibles ont rendu compte de cas (…) de châtiments cruels par peines de morts, (…) des amputations », a-t-elle aussi dit. « Trente personnes se trouvent derrière les barreaux », attendant d’être jugées « selon ce que veut la charia », a-t-elle ajouté. Elle a également dénoncé le recrutement par ces groupes armés d’enfants et de jeunes, ainsi que des cas de mariage forcés, de mutilations génitales féminines et des « exécutions sommaires de soldats maliens menottés ». La Haut-Commissaire a également dénoncé des violations des droits de l’Homme dans d’autres régions du pays, après le putsch du 22 mars qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré. (PVO)

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