« L’offensive continue » contre les derniers rebelles du M23 en RDC

(Belga) L’armée congolaise a indiqué samedi que l’offensive contre les derniers bastions du M23 continuait dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) après le semblant d’accalmie de la veille.

« L’offensive continue, nous n’avons pas arrêté », a déclaré à l’AFP le général Lucien Bahuma, commandant de la 8e région militaire congolaise, qui couvre la province du Nord-Kivu. Joint par téléphone de Kiwanja, à un peu plus de 80 km au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu, l’officier a refusé d’en dire plus sur la localisation des combats, indiquant simplement que l’armée était « partout, partout ». Mis en déroute par l’offensive lancée le 25 octobre par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le M23 ne contrôle plus depuis mercredi que quelques collines proches de son ancien fief politique, Bunagana, localité située à la frontière ougandaise, à environ 80 km au nord de Goma. Le lieutenant-colonel Olivier Amuli, porte-parole de l’armée pour le Nord-Kivu, avait indiqué vendredi que le gouvernement donnait « une dernière chance à tous les combattants du M23 de se rendre » et d’éviter une offensive finale. Les irréductibles du M23, dont le nombre est estimé entre deux cents et trois cents combattants, sont retranchés à près de 2.000 mètres d’altitude sur les collines verdoyantes de Mbuzi, Runyonyi et Chanzu. La plus importante est celle de Chanzu où, selon un expert européen du Nord-Kivu, les rebelles « ont stocké d’importantes quantités d’armes depuis longtemps ». « Les combattants ne sont plus très nombreux mais déterminés », a indiqué cet expert à l’AFP, et la tâche des FARDC se trouve compliquée par le fait que le dépôt d’armes et de munitions du M23 « est juste à côté de l’hôpital ». Selon un officier de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), les fortes pluies qui se sont abattues vendredi sur Bunagana et sa région ont retardé le processus d’assaut sur Chanzu, mais il a affirmé que l’armée avait « harcelé » les positions du M23 jusqu’à « 18H30-19H00 » (16H30-17H00 GMT) ce jour-là. (Belga)

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