L’observatoire des prisons dénonce un recours abusif à la grève

(Belga) La section belge de l’observatoire international des prisons (OIP) dénonce, dans sa dernière notice 2009-2013 sur l’état du système carcéral belge, un « recours abusif à la grève pour des motifs non légitimes », comme la volonté de voir imposer une sanction disciplinaire à un détenu ou de s’opposer à l’arrivée dans une prison d’un certain détenu.

L’observatoire constate qu’une grève des gardiens de prison aggrave considérablement les conditions de détention des prisonniers, déjà « déplorables », car elle entraîne la suppression des visites, des activités, des promenades en préaux, des douches ou encore du droit de concertation avec l’avocat. Les agents pénitentiaires sont excédés, à juste titre, par leurs conditions de travail mais le droit de faire grève « ne peut être absolu », estime l’OIP. L’observatoire déplore également l’absence de mise en place d’un service minimum des agents pénitentiaires en Belgique qui serait, avec l’Albanie, le seul pays du Conseil de l’Europe à être dépourvu de ce système. « Le service minimum garanti en cas de grève n’a toujours pas été instauré et cette situation nous paraît inquiétante, la pression des syndicats des agents pénitentiaires allant en s’aggravant », constate encore l’OIP. (Belga)

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