L’Italie ouvre une enquête préliminaire sur l’affaire Agnelet, plus de 30 ans après

(Belga) Les carabiniers italiens ont annoncé mercredi avoir ouvert une enquête préliminaire dans l' »affaire Agnelet », du nom de l’avocat soupçonné d’avoir tué l’héritière d’un casino français en 1977. La jeune fille, dont le corps n’a jamais été retrouvé, aurait peut-être été assassinée en Italie, d’après les propos tenus cette semaine devant la cour d’Assises de Rennes par le fils de Maurice Agnelet. L’avocat, aujourd’hui âgé de 76 ans, est actuellement jugé pour la troisième fois en France.

« Nous effectuons une enquête préliminaire dont les résultats seront communiqués au parquet local », a déclaré à l’AFP le capitaine Silvio De Luca, chef des carabiniers de Cassino (sud de Rome), où Maurice Agnelet aurait peut-être tué Agnès Le Roux, sa maîtresse alors âgée de 29 ans. Agnelet a toujours clamé son innocence dans la disparition de la jeune femme à Nice, le 30 octobre 1977. Son troisième procès s’est ouvert lundi avec les révélations de son fils Guillaume, qui a affirmé avoir tu pendant des années des « aveux » de son père sur le meurtre. Mercredi, il a confirmé devant la cour d’Assises de Rennes ses accusations. « Oui je les confirme », a-t-il dit. « Je viens pour retranscrire ce qui depuis près de 30 ans est au plus près de mes souvenirs. Je ne viens pas pour faire la guerre » au reste de la famille, a-t-il précisé. Le témoin assure que son père lui avait dit lorsqu’il avait 16 ans : « Tant que le corps n’est pas retrouvé, je ne risque rien. Moi je sais où il est le corps ». Guillaume Agnelet a affirmé que son père et Agnès étaient « allés faire du camping dans un coin tranquille près de Monte Cassino », en Italie. « Il aurait, pendant son sommeil, tiré sur Agnès », a-t-il ajouté, expliquant avoir gardé le silence aussi longtemps « pour le bien de la famille ». (Belga)

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