L’Italie abolit une taxe immobilière impopulaire

(Belga) Le gouvernement italien est parvenu mercredi à un accord pour l’abolition d’une impopulaire taxe immobilière, qui devrait écarter dans l’immédiat le risque de nouvelle crise politique sous la pression des partisans de Silvio Berlusconi.

Il n’a pas détaillé dans l’immédiat le financement de toutes ces mesures mais promis que les comptes publics de l’Italie n’en seraient pas affectés. Le parti de M. Berlusconi, le PDL (Peuple de la liberté), avait promis, lors de la campagne pour les élections législatives de février dernier, de supprimer cette taxe, l’IMU, et même de rembourser les montants payés par les Italiens en 2012 après le rétablissement de cette taxe par le gouvernement de Mario Monti. L’IMU sur la résidence principale et les terrains agricoles cessera d’exister à partir du 1er janvier 2014 et le paiement des deux tranches programmées pour l’année 2013 (soit un peu plus de 4 milliards d’euros) n’aura pas lieu, a annoncé le président du Conseil Enrico Letta à l’issue d’un conseil des ministres. Cette annonce est une victoire pour les partisans de M. Berlusconi, qui avaient fait de l’IMU une question de principe et menacé ces derniers jours de faire tomber l’exécutif s’ils n’obtenaient pas satisfaction sur ce dossier et sur l’avenir politique de M. Berlusconi. Une partie de la gauche, ainsi que le centriste Mario Monti, militaient plutôt en faveur de mesures pour favoriser l’emploi dans un pays en proie à la récession. La situation politique s’est tendue ces dernières semaines en Italie avec l’approche d’un vote au Sénat italien sur une déchéance du Cavaliere de son poste de sénateur et son inéligibilité aux prochaines élections suite à sa condamnation pour fraude fiscale. Les partisans de M. Berlusconi ont jugé samedi une telle hypothèse « impensable ». (Belga)

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