L’islam toujours abordé « sous un angle très spécifique, pour ne pas dire réducteur »

(Belga) L’islam est toujours abordé, dans les médias, « sous un angle très spécifique, pour ne pas dire réducteur », souligne le rapport 2012 de l’Observatoire des religions et de la laïcité (Orela) de l’ULB présenté mardi. Les événements qui mêlent l’islam à l’actualité « servent de point de départ à un débat récurrent sur l’intégration des musulmans dans la société belge, sur les formes prises par l’islam en Belgique et sur la compatibilité de ce culte avec la laïcité ‘à la belge’, notion particulièrement complexe », note l’Orela.

L’islam est devenu un enjeu politique mais également sociologique et économique. Les partis se revendiquant clairement d’un programme visant l’électorat musulman (la liste Islam par exemple) « n’ont remporté que peu de voix lors des élections communales, signe que l’électeur, même musulman, est attentif à d’autres questions que celles propres à sa communauté d’origine », rappelle néanmoins l’Observatoire. Au niveau sociologique, on parle du ramadan et des exigences qu’il suppose pour les musulmans pratiquants, de la fête du sacrifice, du port de signes religieux dans l’espace public, des exigences religieuses dans le secteur des soins de santé mais également des enjeux économiques et commerciaux des produits halal. L’islam est la deuxième religion du pays (après les catholiques qui représentent la moitié de la population belge), avec 5% d’individus qui se déclareraient ou seraient perçus comme musulmans. Les protestants ne constitueraient que 2,5% de la population et les juifs 0,4%. A leurs côtés, minoritaires, il y a également les anglicans, les orthodoxes et les bouddhistes. La Belgique reconnaît et finance une série de cultes (au nombre de six: catholique, protestant, anglican, israélite, islamique et orthodoxe) ainsi que la laïcité organisée. (Belga)

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