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L’Internet sans fil ultrarapide sera lancé cet automne

B. Lite et Belgacom seront les pionniers belges de la 4G. Les deux opérateurs commercialiseront leurs offres avant la fin de cette année. Avantage de la quatrième génération de téléphonie mobile ? Une connexion dix fois plus rapide à Internet. B. Lite va d’abord l’utiliser pour le marché résidentiel.

Belgacom/Proximus et B. Lite seront les deux premiers opérateurs à proposer la technologie 4G en Belgique. Si le premier était attendu, le second fait office d’outsider et visera surtout les utilisateurs résidentiels. Connu jusqu’ici sous le nom de Clearwire, ses activités se cantonnaient à celles d’un (petit) fournisseur d’accès à Internet : 15 000 clients à Bruxelles, Gand, Louvain, Alost, Halle et Vilvoorde. A la différence des autres, il n’utilise pas de câble ou de fil téléphonique pour connecter ses clients : toutes les connexions sont établies par les ondes (système pré-Wimax). Avec la 4G, il ambitionne désormais d’offrir par le même biais, non seulement de l’Internet, mais aussi de la téléphonie et de la télévision en haute définition.

Son patron, Max Heilbron, entend ainsi concurrencer les autres opérateurs « triple play », mais sans avoir à louer ou poser de câble ou de fil. De quoi faire des économies et assurer des branchements en un temps record (les clients Wimax actuels peuvent être connectés en 24 heures). Autre avantage : ce système permettra de « couvrir » des régions plus difficilement accessibles. Les services de B. Lite seront disponibles à Bruxelles avant la fin de l’année. Les grandes villes belges suivront, le temps d’élargir et d’adapter le parc d’antennes existant.

Déjà à la tête de l’opérateur de téléphonie par Internet 3StarsNet, Max Heilbron assure vouloir « bousculer les habitudes tarifaires en Belgique et ramener les prix au niveau de la moyenne européenne ». Sans toutefois dévoiler le contenu ou le prix de l’offre qu’il proposera. Si l’opérateur se concentre pour le moment sur le marché résidentiel, c’est en raison de la bande de fréquences qu’il va utiliser. Différente de celle des autres opérateurs, elle a un sérieux handicap en utilisation mobile : elle exige un type de smartphone qu’on ne trouvera pas sur le marché avant l’année prochaine (Le Vif/L’Express du 27 juillet 2012). En revanche, pour ce qui est des tablettes et des ordinateurs portables, des adaptateurs USB pourraient suffire à les rendre compatibles.

Utilisation mobile pour Proximus/Belgacom

L’utilisation mobile, précisément, c’est ce que visera l’offre 4G que Proximus/Belgacom lancera aussi avant la fin de cette année. Huit villes seront couvertes : Liège, Mons, Namur, Wavre, Louvain, Anvers, Gand et Hasselt, ainsi que le parc industriel d’Haasrode (des tests sont menés dans une partie de ces endroits depuis plus d’un an). Bruxelles n’en fera pas directement partie en raison des normes régionales réglementant la puissance d’émission : selon l’opérateur historique, toutes les capacités dont il dispose sur les antennes-relais sont utilisées par ses services actuels et il lui est impossible d’y ajouter la 4G (problème que ne connait pas B. Lite qui se cantonnera à ce seul service).

L’offre de Mobistar, qui expérimente la technologie 4G à Anvers depuis le 23 juillet, est attendue pour l’année prochaine, de même que celle de Base qui a choisi deux villes du nord du pays pour effectuer ses premiers tests.

Qui dit nouvelle technologie dit enfin nouveaux terminaux : les smartphones compatibles avec la 4G de Belgacom/Proximus, Mobistar et Base ne sont pas encore légion. Ce sera cependant le cas de l’iPhone 5 qu’Apple vient de dévoiler et qui sera commercialisé chez nous à partir du 28 septembre.


LAURENT HOVINE

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