L’idéologue des Khmers rouges admet pour la première fois sa responsabilité

(Belga) L’idéologue du régime des Khmers rouges, Nuon Chea, jugé pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a admis pour la première fois jeudi sa responsabilité dans l’entreprise de mort qui a fait quelque deux millions de morts entre 1975 et 1979.

Ancien numéro deux du régime, Nuon Chea, 86 ans, est l’un des deux derniers accusés encore jugés, après le décès en mars de Ieng Sary, ministre des Affaires étrangères de Pol Pot, à 87 ans. « Je ne cherche pas à fuir mes responsabilités », a-t-il déclaré au cours de son procès devant le tribunal international de Phnom Penh, alors qu’il avait rejeté jusqu’à présent toutes les charges pesant contre lui. « En tant que dirigeant, je dois assumer ma responsabilité dans le préjudice causé à mon pays, le danger auquel il a été exposé », a-t-il ajouté, exprimant « ses plus profondes condoléances » aux témoins qui ont déposé et qui ont perdu des proches pendant le régime de terreur imposé par les Khmers rouges. Nuon Chea a cependant minimisé son rôle en expliquant qu’en tant que responsable de la propagande et de l’éducation, il n’était pas informé de tout. Nuon Chea n’est plus jugé qu’avec Khieu Samphan, chef de l’Etat du « Kampuchéa démocratique », âgé de 81 ans. Ieng Thirith, ex-ministre des Affaires sociales et veuve de Ieng Sary, a pour sa part été libérée. Elle a perdu la raison et a été déclarée inapte à être jugée. (Belga)

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