L’hiver doux a nui aux abeilles mais profité aux guêpes et aux pucerons

(Belga) Lorsque l’hiver est doux, les abeilles restent en activité et épuisent leurs ressources d’énergie, a expliqué Michel De Proft, directeur scientifique au Centre wallon de recherches agronomiques (le CRA-W), à l’agence Belga. Les guêpes et de nombreux autres insectes, en revanche, devraient bénéficier des températures de ces derniers mois: plus tôt le printemps démarre, plus vite les populations prospèrent.

Ce début de printemps se caractérise, comme l’hiver qui vient de s’écouler, par des températures exceptionnellement clémentes. Faut-il dès lors s’attendre à des nuées d’insectes cet été? Pas forcément, répond Michel de Proft. « Les guêpes sont sorties très tôt. Si le beau temps continue, les nids pourraient atteindre leur taille maximale dès la mi-juillet ». Tous les insectes ne se portent toutefois pas aussi bien. Contrairement aux guêpes, dont seules les reines résistent à l’hiver, les abeilles passent généralement les mois les plus froids de l’année en communauté, dans leur ruche. Lorsque les températures sont élevées, elles restent actives et épuisent leurs ressources d’énergie. « De nombreuses abeilles sont d’ailleurs mortes cet hiver », constate le chercheur. De façon générale, l’absence de gel prolongé est toutefois plutôt favorable aux insectes. « Un grand nombre d’adultes et même de larves ont survécu à l’hiver », observe Frédéric Francis, professeur à l’ULG Gembloux Agro-Bio Tech. « On se retrouve avec des individus à différents stades de développement. En plus, la chaleur accélère le renouvellement des générations ». La population des pucerons se montre ainsi particulièrement dense. Les moustiques aussi ont fait leur apparition plus tôt que l’an dernier mais il suffirait d’une semaine de gelées tardives (sous les cinq degrés) pour réguler la situation. Les prochaines semaines seront donc déterminantes. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire