L’exportation d’armes flamandes explose et atteint 285,2 millions d’euros en 2012

(Belga) L’exportation d’armes par la Région flamande a progressé en 2012 de 42% par rapport à l’année précédente, pour atteindre une valeur totale de 285,2 millions d’euros. C’est ce qui ressort du rapport annuel du Vlaams Vredesinstituut (« Institut de la paix »), présenté mardi au parlement flamand. Le montant consacré à l’importation d’armes (74,3 millions d’euros au total) est lui aussi quatre fois plus important qu’en 2011.

Le Vredesinstituut s’est également penché sur les effets du décret flamand sur le commerce des armes, entré en vigueur en octobre 2012. Une des clauses de ce décret modifie et limite la liste des « catch-all ». Ce terme couvre des équipements considérés comme non-militaires et pour lesquels l’Europe n’impose pas de procédure de permis. Chaque pays (ou région) peut toutefois créer sa propre liste de « catch-all », sur laquelle figurent des équipements dont on sait qu’ils vont prioritairement être utilisés dans un cadre militaire, et pour lesquels le pays ou la région en question décide de son propre chef d’imposer des permis d’exportation, pour des raisons de sécurité. C’est justement cette liste que la Flandre a modifiée dans son décret d’octobre dernier. Tout d’abord, les permis ne sont plus requis que pour l’exportation vers des pays hors de l’Union Européenne. Ensuite, la liste elle-même des produits concernés a été limitée. Le résultat est qu’environ la moitié de ce que la Flandre exportait les autres années ne tombe actuellement plus dans le système de permis, et ne peut donc plus être contrôlé par les autorités. « Est-ce que la Flandre n’est pas en train d’ouvrir la porte un peu trop grand? », se questionne Tomas Baum, directeur du Vredesinstituut, dans son communiqué. Les statistiques d’exportation sont uniquement basées sur les permis accordés par la Région flamande, et ne tiennent pas compte de tous les appareils à destination militaire qui peuvent circuler librement. La plus grosse partie des 285,2 millions empochés provient de la vente d’électronique militaire et de produits « catch-all ». En 2012, 22 permis de transit ont également été délivrés, pour des armes à destination de pays européens, de l’Afrique, de l’Asie, de l’Amérique du Sud et de l’Australie. Le destinataire final indiqué est le plus souvent l’armée. Le Vredesinstituut a été créé en 2004 par le Parlement flamand, dans le but d’analyser les questions de paix et de prévention de la violence. (Belga)

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