L’ex-patron d’Enel condamné à trois ans de prison pour dégâts à l’environnement

(Belga) L’ancien patron (2002-2005) du fournisseur d’électricité Enel, Paolo Scaroni, aujourd’hui à la tête du géant pétrolier et gazier Eni, a été condamné lundi à trois ans de prison ferme pour dégâts à l’environnement, ont annoncé les médias italiens.

Le tribunal de Rovigo (nord-est) a assorti la peine de M. Scaroni de cinq ans d’interdiction de mandats publics. Il devra également verser 430.000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles, conjointement à un autre ex-patron d’Enel (1996-2002), Franco Tato, condamné lui aussi à trois ans de prison. L’actuel administrateur délégué d’Enel, Fulvio Conti, a quant à lui été relaxé. Dans une déclaration aux médias, M. Scaroni, qui s’est dit « complètement étranger à cette affaire », a annoncé qu’il ferait appel. « Je suis stupéfait par cette décision. Comme l’a démontré sa défense pendant le procès, la centrale Enel de Porto Tolle a toujours respecté les normes de sécurité en vigueur, et notamment à l’époque des faits », a-t-il affirmé. La justice avait été saisie après l’augmentation de maladies respiratoires chez les enfants vivant à proximité de la centrale thermo-électrique Enel de Porto Tolle, située dans le delta du Po et construite dans les années 1980. L’enquête avait mis en lumière l’absence d’appareils spécifiques visant à prévenir toute détérioration de l’environnement. Selon le parquet de Rovigo, elle a également permis d’établir une relation entre les émissions produites en excès par la centrale et les dommages à la santé et à l’environnement. L’Institut du cancer de la région Vénétie avait estimé que les dommages à la santé pouvaient se chiffrer à 3,6 milliards d’euros. (Belga)

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