L’enseignement catholique veut à nouveau pouvoir dispenser des cours de religion islamique

(Belga) L’enseignement catholique a demandé samedi de pouvoir à nouveau dispenser des cours de religion islamique, dans une perspective de dialogue inter-convictionnel à l’école.

« Est-il juste, lorsqu’une majorité des élèves qui fréquentent une école catholique est de confession musulmane, de ne pas offrir le choix de suivre un cours de cette confession », a demandé Etienne Michel, directeur du SeGEC (Secrétariat général de l’enseignement catholique), dans son discours de clôture d’un congrès de trois jours sur les perspectives de l’enseignement catholique pour les dix prochaines années, à Louvain-la-Neuve. « Comment construire un vrai dialogue inter-convictionnel dans les écoles, sachant que la relégation du religieux dans la sphère privée n’offre aucune solution à l’égard des risques de dérive fondamentaliste ? Plutôt un vrai cours de religion, donné par quelqu’un de formé, que des discours simplistes tenus dans des arrière-salles de café », a plaidé Etienne Michel. Nombre de familles musulmanes inscrivent leur(s) enfant(s) dans des écoles de l’enseignement officiel, où les cours de religion musulmane peuvent être dispensés. Le directeur du SeGEC a également insisté sur la nécessité d’une évaluation formelle des enseignants, pour faire face aux évaluations informelles, « diffuses, permanentes, par l’intermédiaire du regard des élèves, de la direction, des parents, des autres enseignants ». Il a aussi défendu le développement d’une centrale d’achat de l’enseignement catholique. Une asbl se met sur pied pour aider les écoles, confrontées à la complexité d’un nombre croissant de marchés publics, et demandeuses d’économies d’échelle. L’enseignement catholique scolarise un élève sur deux en Fédération Wallonie-Bruxelles. (BRUNO FAHY)

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