L’enquête se recentre sur les pilotes du Boeing disparu

(Belga) L’enquête autour du vol Malaysia Airlines disparu il y a plus d’une semaine se resserre autour des deux pilotes de l’engin, a-t-on appris lundi alors que les recherches impliquant 26 pays se concentrent désormais sur le couloir sud couvrant les eaux entre l’Indonésie et le sud de l’Océan indien. Les derniers mots (« Eh bien bonne nuit ») provenant du cockpit ont été prononcés après la coupure délibérée d’un système clé de communication (le système ACARS), ont confirmé les autorités malaisiennes.

Elles n’ont pas révélé l’identité de l’auteur de ces mots, mais l’hypothèse est qu’il savait que l’ACARS venait d’être désactivé. Quatorze minutes après la fermeture de ce système, c’était au tour du transpondeur (qui transmet les informations sur la position de l’appareil) d’être désactivé. Puis l’avion s’est évanoui des écrans radars civils. Les données recueillies depuis lors permettent d’affirmer que l’avion a changé de cap à mi-chemin entre la Malaisie et le Vietnam, là encore de manière délibérée, et a continué de voler pendant près de sept heures. Aux Etats-Unis, le président de la commission de Sécurité intérieure à la Chambre des représentants, Michael McCaul, a estimé que les informations des derniers jours « mènent au cockpit, avec le pilote et le copilote ». La police malaisienne a perquisitionné les domiciles des deux pilotes et examinent le simulateur de vol que le commandant de bord, Zaharie Ahmad Shah, possédait chez lui. Les antécédents des différents acteurs sont passés au peigne fin. Les enquêteurs auraient ainsi découvert que le copilote, Fariq Abdul Hamid (27 ans) aurait invité une jeune passagère dans le cockpit lors d’un vol en 2011, alors que c’est interdit. Le gouvernement malaisien a souligné dimanche que les deux pilotes n’avaient pas demandé à travailler ensemble sur ce vol. Vingt-six pays participent désormais aux recherches, sur terre et sur mer. Trois enquêteurs spécialisés français sont arrivés sur place, qui apporteront l’expérience acquise lors des recherches de l’avion Rio-Paris disparu au-dessus de l’Atlantique en mai 2009. Les recherches se concentrent depuis le week-end sur le couloir sud, les autorités australiennes coordonnant les actions dans l’Océan indien. (Belga)

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