L’émir du Koweït gracie des membres de l’opposition emprisonnés pour l’avoir insulté

(Belga) L’émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a gracié mardi toutes les personnes qui ont été condamnées à des peines de prison pour l’avoir insulté.

« A l’occasion des dix derniers jours du (mois de jeûne du) ramadan, j’ai le plaisir d’annoncer une grâce pour ceux qui ont été condamnés à de la prison pour avoir insulté l’émir », a-t-il annoncé lors d’un discours télévisé. Plusieurs membres de l’opposition ont été condamnés à des peines de prison et des dizaines d’autres sont actuellement jugés, notamment pour des propos qualifiés d’insultants envers l’émir. Parmi eux figurent deux femmes, l’une condamnée à 11 ans de prison et l’autre à 20 mois. Elles ne sont pas en prison. Au moins trois jeunes militants de l’opposition purgent actuellement différentes peines de prison pour avoir insulté l’émir. Il n’était pas clair dans l’immédiat si cette grâce s’applique à l’ensemble de ces opposants ou seulement à ceux qui sont en prison. Une vague de répression contre l’opposition avait commencé en octobre dernier au Koweït. Plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme ont critiqué l’émirat au sujet de ces condamnations pour de telles accusations et appelé les autorités à amender le code pénal pour enlever l’article relatif à l’insulte envers l’émir. Critiquer l’émir est considéré par la loi koweïtienne comme un crime politique, passible de peines allant jusqu’à cinq ans de prison. Cette annonce de l’émir intervient quelques jours après la tenue d’élections parlementaires, boycottées par la majorité des groupes d’opposition pour protester contre un amendement de la loi électorale. (Belga)

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