L’école persiste à être discriminatoire

(Belga) L’écart de résultats entre autochtones et élèves issus de l’immigration s’est réduit en Fédération Wallonie-Bruxelles alors qu’il s’est creusé en Flandre, mais la différente reste importante dans les deux cas, selon une étude réalisée par la Fondation Roi Baudouin en collaboration avec le Germe, le Groupe de recherche sur les relations ethniques, les migrations et l’égalité (ULB), dont les résultats sont publiés jeudi dans Le Soir, De Morgen et De Standaard.

L’étude se base sur une nouvelle lecture des derniers résultats aux tests Pisa, ces épreuves internationales qui testent les élèves de 15 ans dans 65 pays tous les trois ans. L’étude Pisa 2012 montre que l’écart de résultats entre autochtones et élèves issus de l’immigration s’est réduit en Fédération Wallonie-Bruxelles alors qu’il s’est creusé en Flandre, mais que la différence reste importante dans les deux cas, explique Dirk Jacobs, chercheur au Germe. En Belgique, ces écarts de performance dépendent fortement de l’origine socio-économique et ethnique des élèves, davantage que la moyenne des pays de l’OCDE. Les élèves de milieux défavorisés et/ou issus de l’immigration ont tendance à avoir des résultats plus faibles. Le facteur immigration est plus important en Flandre, tandis que le facteur socio-économique l’est davantage en Communauté française. La mixité sociale d’une école a davantage d’impact sur les résultats scolaires que le statut socio-économique ou l’origine des élèves, soulignent De Morgen et De Standaard. Il faudrait donc mélanger élèves « forts » et « faibles » dans les mêmes « bonnes » écoles afin que les élèves « faibles » obtiennent ainsi de meilleurs résultats. (Belga)

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