L’auteur de vidéos de torture en Géorgie, actuellement en Belgique, recherché par Interpol

(Belga) Un avis de recherche a été lancé par Interpol à la demande de la Géorgie à l’encontre de l’auteur de vidéos de tortures dans une prison de Tbilissi, qui ont provoqué un scandale et terni l’image du gouvernement à l’approche des législatives de lundi.

Vladimir Bedukadze, ancien adjoint au directeur de la prison de Gldani, à Tblissi et dont le portrait figure dans la liste d’Interpol, affirme qu’il a réalisé les vidéos puis a fui en Belgique avant de les rendre publiques. Il affirme également avoir demandé l’asile politique dans ce pays. Les autorités géorgiennes affirment qu’il a été payé pour faire ces vidéos en vue de discréditer le parti au pouvoir à deux semaines des législatives, et qu’il a lui même participé à des tortures. Dans un entretien avec l’AFP la semaine dernière, M. Bedukadze a nié avoir été payé et indiqué avoir voulu mettre fin à ces pratiques. Il a dit avoir filmé ces tortures de détenus entre 2010 et début 2012, sur ordre du directeur de la prison et de responsables du pouvoir qui souhaitaient les utiliser « pour faire pression, exercer du chantage sur les prisonniers politiques ». Le scandale a éclaté à l’approche des élections législatives qui se tiennent lundi dans ce petit pays du Caucase, affaiblissant les chances de victoire du parti du président Mikheïl Saakachvili face à la coalition d’opposition dirigée par le milliardaire Bidzina Ivanichvili. Par ailleurs, quatre responsables pénitentiaires ont été arrêtés jeudi, accusés d’avoir eux aussi torturé et violé des détenus dans une prison de Koutaïssi, la deuxième ville de Géorgie, selon un communiqué du parquet. Ces arrestations portent à 16 le nombre de personnes arrêtées depuis le scandale, qui a contraint deux ministres à démissionner. Les autorités ont depuis promis une révision générale du système pénitentiaire pour mettre fin aux abus. (PVO)

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