L’Australie vote et s’apprête sans doute à changer de dirigeant

(Belga) L’Australie, seul grand pays riche à avoir échappé à la crise grâce à ses ressources naturelles, votait samedi pour choisir ses nouveaux représentants: l’opposition conservatrice devrait, selon les sondages, succéder aux travaillistes, dont les guerres intestines ont fatigué les électeurs.

Quelque 14,7 millions d’électeurs sont inscrits pour participer au vote, obligatoire dans ce pays, qui devait s’achever à 18h00 (10h00 heure de Bruxelles). Les citoyens des villes de la côte ouest disposeront de deux heures supplémentaires pour accomplir leur devoir. Un sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote par l’institut Newspoll pour le compte de la chaîne de télévision Sky News, donnait gagnante la coalition dominée par le Parti libéral, avec 97 des sièges sur les 150 que compte la chambre basse du Parlement, mettant ainsi un terme à six ans de pouvoir travailliste. Les travaillistes auraient 51 sièges et deux reviendraient aux partis indépendants. Ces deux mandats du Labour (de trois ans) ont été marqués par des luttes intestines, qui ont lassé les Australiens. Kevin Rudd a été Premier ministre de 2007 à 2010 avant d’être poussé dehors sans ménagement par sa propre formation, fatiguée de son caractère difficile, et remplacé aussi sec par Julia Gillard. Cette dernière, première femme à devenir chef de gouvernement en Australie, a été à son tour renversée par ses alliés en juin dernier, en raison de sondages catastrophiques, et remplacée par… Kevin Rudd. Le principal argument de campagne du Premier ministre en fonction est l’économie. L’Australie est le seul grand pays occidental à avoir échappé à la récession en 2008, grâce aux matières premières dont ses sous-sols regorgent et à la demande des puissances émergentes, dont l’Inde et la Chine. (Belga)

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