L’association flamande des journalistes doute sur l’enquête relative au matériel d’écoute

(Belga) La Vlaamse Vereniging van Journalisten (l’association flamande des journalistes professionnels) continue de douter de la légalité de l’enquête concernant trois journalistes et un photographe de presse qui auraient été en possession de matériel permettant d’écouter les communications sur le réseau Astrid de la police et des services de secours, indique-t-elle vendredi, après le renvoi en correctionnelle le même jour de ces journalistes.

« Il s’agit d’une infraction grave relative au secret des sources », a indiqué à Belga Pol Deltour, secrétaire national de la VVJ. L’association des journalistes « regrette » ce renvoi en correctionnelle. « Nous conservons de sérieux doutes quant à la légalité de l’enquête. Il y a une loi qui protège le secret des sources des journalistes, qui a été violée dans ce cas. Les services de police ont procédé à des perquisitions, sont entrés chez les journalistes et ont même détruit un faux plafond. Ils ont aussi saisi des téléphones portables et des ordinateurs. » Pour Pol Deltour, l’enquête pourrait prendre deux autres directions, en s’axant notamment sur le fait « que le système Astrid est bancal, car même quelqu’un qui a peu de notions techniques pourrait pénétrer facilement dans le réseau. La police elle-même l’a dit », a-t-il ajouté. « On peut aussi se demander si une pression n’a pas été exercée sur les journalistes pour qu’ils se munissent d’un scanner permettant d’intercepter les communications. » La chambre du conseil de Bruxelles a décidé vendredi du renvoi en correctionnelle de trois journalistes, un photographe de presse et quatre autres personnes en correctionnelle. (Belga)

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