L’ASBL Zinneke craint de se retrouver à la rue

(Belga) Les locaux mis à disposition des organisateurs de la Zinneke Parade par l’Etat fédéral sont à vendre. « Zinneke risque à nouveau d’être sans abri », a dénoncé lundi à l’agence Belga Myriam Stoffen, la directrice du projet social et artistique. Alors que la huitième édition de l’événement se déroulera ce samedi, l’ASBL lance un appel aux pouvoirs publics, et en particulier à la Région bruxelloise.

En 15 années d’existence, les organisateurs de la Zinneke Parade ont déjà dû déménager cinq fois. Depuis juin dernier, l’ASBL occupe une ancienne imprimerie située place Masui, mise à sa disposition par l’Etat fédéral. Le bâtiment est cependant désormais à vendre, alors que l’équipe qui s’y trouve aimerait bien s’installer durablement dans ces locaux, qu’elle a renommés « le château Z ». « Nous avons réalisé à nos frais de gros travaux d’installation: il a fallu remettre l’eau, l’électricité, le chauffage, refaire l’isolation,… », témoigne Myriam Stoffen. « On sait que le gouvernement fédéral ne veut pas rester propriétaire mais on s’y plaît beaucoup. Le bâtiment n’a aucune destination et le prix qui semble proposé pour l’achat représente la moitié du prix du marché. Pour nous, il y a une opportunité en or à saisir. » Cette opportunité, ce serait celle d’un rachat des lieux par la Région de Bruxelles-Capitale, à qui les matières biculturelles d’intérêt régional seront transférées en juillet prochain. « Nous voulons en tout cas une solution structurelle », insiste Ali Benabid, le président francophone de l’ASBL bilingue. « Chaque déménagement représente du temps et de l’énergie investis ailleurs que dans notre projet », déplore-t-il. Zinneke a besoin de locaux pour organiser la célèbre parade qui porte son nom, mais aussi pour développer tous les projets qui tournent autour de cet événement. L’association dispense par exemple une formation en « métal et machineries » et reçoit des commandes lui permettant de mettre à l’emploi des apprentis. Elle a aussi développé un partenariat avec 65 entreprises pour récupérer des matériaux de construction. Ces matériaux sont actuellement stockés dans 400 mètres carrés. « Notre projet est exemplatif à bien des égards, et notamment au niveau de la participation du public. Nous sommes atypiques. Il faudrait marquer le coup en stabilisant notre situation », espère Ali Benabid. L’association est évidemment prête à payer un loyer. De leur côté, les autorités n’ont pas encore réagi à la demande de Zinneke. (Belga)

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