L’ancien vice-président irakien Tarek du Parlement européen

(Belga) L’ancien vice-président irakien, Tarek Al-Hachemi, recherché par Interpol, a passé 24 heures agitées en Belgique. Il était invité jeudi par le Parlement européen mais son président, Martin Schulz, y a mis son veto, rapporte vendredi La Libre Belgique.

Selon les informations du quotidien, l’ancien dirigeant sunnite avait été invité jeudi matin, à 10h30, à parler devant la commission des Affaires étrangères du Parlement européen. Un groupe d’eurodéputés voulait en effet entendre son témoignage sur la guerre sectaire qui déchire l’Irak. L’homme s’était vu accorder un visa belge, de type Schengen, par la Belgique, avec l’accord des Affaires étrangères et de l’Intérieur, afin de ne pas être inquiété par la police belge. Mais, le président du Parlement européen, Martin Schulz, s’est opposé mercredi à ce que M. Al-Hachemi foule le sol du Parlement européen. « Logique et normal qu’on ne franchisse pas la porte du Parlement quand on fait l’objet d’une notice rouge », affirme une source interne dans les colonnes du quotidien. Une notice rouge ne représente pas un mandat d’arrêt international mais sert à faire circuler des mandats d’arrêts nationaux au sein des 190 pays membres d’Interpol. M. Al-Hachemi, dont la condamnation à mort a été prononcée en septembre 2012, dément tout ce que lui reproche la justice irakienne, à savoir d’avoir ourdi, avec ses gardes du corps, le meurtre de 150 opposants, officiels et pèlerins chiites. « AlMaliki devrait démissionner. Ensuite, toutes les entités irakiennes devraient s’asseoir autour de la table sous supervision internationale. Cela pourrait être l’Union européenne, la Ligue arabe, les Nations unies. Ils seraient les témoins et les sponsors de cette réunion et veilleraient à ce que les résultats soient garantis. Il faut revoir tout le processus politique de ces dix dernières années et en tirer les leçons pour accoucher d’une vraie démocratie », a-t-il souhaité. Il est reparti jeudi soir en avion à destination de la Turquie, qui lui offre l’asile politique. (Belga)

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