L’Allemagne reconnaît le « bitcoin » comme monnaie privée

(Belga) L’Allemagne a annoncé la reconnaissance officielle de la monnaie virtuelle « bitcoin » comme « monnaie privée », ont rapporté plusieurs médias.

Inventée en 2009 dans le sillage de la crise financière mondiale, cette unité monétaire virtuelle a d’abord séduit un public de férus d’informatique avant de rencontrer un succès plus large. Elle n’a cessé de prendre de la valeur, malgré d’importantes fluctuations, et s’échange actuellement pour environ 100 dollars. Cette monnaie virtuelle suscite l’inquiétude de nombreuses autorités publiques, qui mettent en garde contre les risques de blanchiment d’argent et de fraude fiscale. L’émission et la circulation des bitcoins ne sont en effet supervisées par aucune autorité. L’informaticien à l’origine du système a programmé une génération spontanée de bitcoins, dont le nombre est censé se stabiliser à 21 millions en 2030. Des plates-formes en ligne permettent de les échanger contre des dollars ou des euros. En Belgique, la Cellule de traitement des informations financières (CTIF) a attiré l’attention sur le fait que certaines caractéristiques du système, notamment le degré élevé d’anonymat, le caractère international et le flou juridique pouvaient attirer les blanchisseurs d’argent. De son côté, l’Allemagne justifie sa décision par la volonté de taxer les transactions conclues en bitcoins. Jusqu’à présent, elles échappaient en effet à l’impôt. En Belgique, aucune démarche similaire n’est envisagée pour l’instant. « Compte tenu de la taille actuelle limitée du système bitcoin, la nécessité d’intervenir à court terme semble jusqu’ici limitée », soulignait récemment le ministre des Finances, Koen Geens, en réponse à une question parlementaire. Une réglementation nationale ne présenterait en outre qu’un faible intérêt vu le caractère décentralisé du bitcoin, ajoutait-il. (Belga)

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