L’air de Paris et sa région vicié par les particules et le dioxyde d’azote

(Belga) Si Paris n’est pas Pékin, l’air des rues de la capitale et les abords des principaux axes routiers du département de l’Ile-de-France ont régulièrement dépassé en 2012 les normes sur les niveaux de particules en suspension et de dioxyde d’azote, selon un organisme de contrôle.

« La qualité de l’air reste insatisfaisante en Ile-de-France », estime dans son bilan annuel publié mercredi l’organisme Airparif, en notant « une certaine stabilité depuis plusieurs années ». « Le dioxyde d’azote reste un des enjeux principaux en matière de pollution atmosphérique en Ile-de-France », selon lui. Globalement, trois millions de Franciliens sur plus de 11 millions – un chiffre en léger recul – sont concernés par des taux moyens de dioxyde d’azote excessifs, lié au trafic des véhicules diesel et concentrés à proximité des grands axes. Parmi eux, neuf Parisiens sur 10 sont touchés. « Les oxydes d’azote sont un irritant des voies respiratoires », et comme les microparticules, « ils vont aussi dans les alvéoles du poumon, passent dans le sang et vont boucher des petits vaisseaux, ce qui peut provoquer infarctus, accidents vasculaires cérébraux, naissances prématurées », rappelle le Dr Patrice Halimi de l’Association santé environnement France (Asef). Autre point noir : les particules en suspension dans l’air, dont « les niveaux sur le long terme sont plutôt stables ». Pour les particules PM10 (inférieure à 10 micromètres), environ 2,4 millions de personnes (2,7 millions en 2011) sont exposées à trop de dépassements de seuils (35 jours autorisés). Bruxelles a déclenché un contentieux avec la France au sujet des particules PM10. En février, le gouvernement français a présenté une série de mesures « d’urgence », dont l’une vise à bannir des routes les véhicules les plus polluants au moment des pics de pollution. (QUJ)

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