« L’activation n’est pas un remède miracle contre la pauvreté »

(Belga) Presque un Belge sur sept doit joindre les deux bouts avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Le taux de pauvreté est stable depuis quelques années, mais de plus en plus de Belges éprouvent des difficultés financières en raison de la crise économique. Voici deux des conclusions du rapport annuel sur la pauvreté et sur l’exclusion sociale du centre OASeS de l’Université d’Anvers (UA). Les chercheurs avertissent de plus que l’activation ne constitue une solution que pour une minorité de ces pauvres.

Le risque de pauvreté reste beaucoup plus élevé en Wallonie (19,2%) qu’en Flandre (9,8%). Près de 15% des Flamands avouent cependant qu’ils ont des problèmes pour s’en sortir financièrement. Ce sont surtout les groupes vulnérables comme les familles monoparentales (39,1%) qui éprouvent des difficultés. Le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi grand qu’aujourd’hui, révèle encore l’enquête. Les chercheurs de l’UA proposent également des solutions pour résoudre la problématique de la pauvreté. Ils se tournent dès lors vers les autorités locales. « Ce sont surtout les grands centres qui doivent faire de la lutte contre la pauvreté une priorité », estime la professeure Danielle Dierickx. « Les autorités locales disposent de plusieurs instruments dans le domaine des logements sociaux ou de l’enseignement, mais elles en font trop rarement usage. » Le rapport annuel souligne que des initiatives comme des centres de santé de quartier ou des banques alimentaires méritent un soutien structurel des autorités. L’enquête révèle également que l’activation n’est pas un remède miracle contre la pauvreté. Seulement un quart des personnes en âge d’être actif (18-65 ans) en situation de pauvreté sont au chômage. 31% ont un emploi et 42% sont inactifs en raison d’un handicap ou d’une maladie. (PVO)

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