Kleine Brogel – Le gouvernement ne confirme, ni n’infirme

(Belga) Le gouvernement n’a pas changé d’attitude dans le dossier des armes nucléaires américaines entreposées dans la base de Kleine-Brogel: il ne confirme, ni n’infirme, étant donné qu’il s’agit d’informations confidentielles, a indiqué le ministre de la Défense, Pieter De Crem, à la Chambre en réponse à des questions de Christrophe Lacroix (PS), Dirk Van der Maelen (sp.a) et Wouter De Vriendt (Groen-Ecolo).

Jeudi, les commissions de la Défense et des Affaires étrangères de la Chambre ont entendu un spécialiste américain de l’armement nucléaire, Hans Kristensen. Selon lui, il est établi, et des documents l’attestent, que des ogives B-61 se trouvent en Belgique. Ces affirmations ont relancé le débat sur l’intérêt pour le royaume d’abriter de telles armes, un débat qui se double d’une autre question, celle du remplacement des F-16. D’après ce même spécialiste, seul les F-35 disposent de l’équipement nécessaire pour être armés de telles bombes. M. De Crem a déjà dit sa faveur pour l’acquisition de ces avions. L’opération pourrait s’avérer extrêmement onéreuse: quelque 5 milliards d’euros, a lancé M. Van der Maelen. Les socialistes, tant flamands que francophones n’ont pas caché leur hostilité à une telle transaction alors que l’Etat assainit ses finances publiques. Ils se sont interrogés sur des pressions venant de l’OTAN pour acquérir de tels avions de chasse et ont demandé que le débat quitte la sphère des « généraux » pour atterrir au parlement. Le président de la Commission des achats militaires, M. De Vriendt, a écrit au ministre il y deux semaines afin que le débat ait lieu au parlement. Il reviendra au prochain gouvernement de trancher la question du remplacement des F-16, a souligné M. De Crem. La Défense instruit le dossier et examine toutes les éventualités, notamment par le biais de contacts informels avec des fournisseurs, a-t-il précisé. Plusieurs voix se sont fait entendre également pour réclamer le départ des B-61 qui seraient entreposés à Kleine Brogel, à l’instar de ce qu’ont fait d’autres pays de l’OTAN. « La Belgique serait-elle le dernier pays à être un fervent supporter des armes atomiques? » a demandé M. De Vriendt, rejoint par M. Van der Maelen. Dans un communiqué, Georges Dallemagne (cdH) a réclamé un débat en urgence sur ces différents points. (Belga)

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