Kevin Nys condamné à vingt-quatre ans de réclusion pour le meurtre de son fils

(Belga) Après moins de deux heures de délibération vendredi en fin d’après-midi, la cour d’assises du Brabant wallon a fixé la peine à infliger à Kevin Nys, déclaré coupable vendredi matin d’avoir étranglé son fils de deux ans, le 27 février 2010 à Glimes (Incourt). L’accusé est condamné à 24 ans de réclusion.

Une peine assez conforme à ce qu’avait requis l’accusation: l’avocate générale Carole Fruy avait suggéré une peine de vingt-cinq ans. La peine infligée satisfait manifestement la partie civile, la mère de la petite victime s’étant dite « soulagée » après avoir entendu la hauteur de la sanction infligée à son ancien compagnon. Pour fixer la hauteur de cette peine, l’arrêt mentionne que les jurés ont pris en compte la gravité et la brutalité extrême des faits commis, à savoir des manoeuvres de strangulation mortelle que l’accusé a effectuées à l’encontre de son propre enfant, incapable de résistance vu son jeune âge. Alors que Kevin Nys a refusé tout au long du procès d’expliquer son acte, les jurés ont pointé pour leur part une « apparente volonté de vengeance de l’auteur, s’érigeant en justicier de ses propres souffrances ». Une remarque qui fait allusion au contexte des faits: lorsqu’il a tué son enfant, Kevin Nys venait d’apprendre que la mère du garçonnet voulait se séparer définitivement de lui. Les motivations de l’arrêt mentionnent également l’absence de geste de sauvetage de la part du père une fois l’irréparable commis, le risque de récidive et la dangerosité de l’intéressé mentionnée par certains témoins, ainsi que sa froideur et son manque de compassion pour les proches de la victime. (MUA)

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