Kenya: plus de 200 défenses d’éléphants saisies à Mombasa

(Belga) Plus de 200 défenses d’éléphants ont été découvertes mercredi soir dans un entrepôt de la ville portuaire kényane de Mombasa, a annoncé jeudi le Service kényan de la Faune sauvage (KWS).

« Une équipe conjointe de la police et du KWS a mis la main sur 228 pièces entières d’ivoire et sur 74 pièces coupées en morceaux, cachées dans un entrepôt » de Mombasa, a indiqué le KWS. Le pesage de l’ivoire saisie était en cours jeudi, a précisé un porte-parole du KWS, sans pouvoir dire dans l’immédiat si elle avait été prélevée sur des éléphants kényans ou de pays alentour, ni se prononcer sur sa destination. Un suspect a été arrêté sur place et la police était à la recherche du propriétaire de l’entrepôt, a-t-il poursuivi. « C’est la première saisie de cette ampleur depuis le début de l’année à Mombasa », le plus important port d’Afrique de l’Est, a expliqué le porte-parole. Le Kenya est non seulement un haut-lieu du braconnage de l’éléphant d’Afrique mais aussi un important point de passage du trafic de l’ivoire prélevée sur les pachydermes abattus dans la région. En 2013, les autorités kényanes avaient effectué plusieurs saisies massives d’ivoire à Mombasa, représentant au total plus de 10 tonnes, dans des conteneurs destinés à la Turquie, la Malaisie ou l’Indonésie. L’interdiction mondiale du commerce de l’ivoire en 1989 avait permis d’endiguer le massacre des éléphants d’Afrique, mais le braconnage a explosé depuis la fin des années 2000, alimenté par une forte demande d’ivoire en Asie et au Moyen Orient. Le trafic mondial d’ivoire est estimé à environ 10 milliards de dollars (sept milliards d’euros) par an, suscitant l’intérêt de réseaux criminels qui équipent les braconniers d’armement moderne. Le nombre d’éléphants sur le continent africain est actuellement estimé à quelque 472.000, contre deux millions au début des années 1970. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire