José Happart inculpé pour faux en écriture et corruption

(Belga) Le président de la Société de gestion de l’aéroport de Bierset (SAB), José Happart, a été inculpé pour faux en écriture et corruption, rapportent mercredi soir Le Soir et Sud Presse sur leur site internet respectif. Cette inculpation s’inscrit dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet de Liège à la suite d’une plainte déposée en 2007 par un entrepreneur français, déclarant avoir reçu la promesse de M. Happart d’obtenir des marchés publics.

En échange de cette promesse, l’entrepreneur aurait accepté de construire à très bon prix une maison pour une amie du président de la SAB. D’après l’entrepreneur, M. Happart n’a pas respecté ses engagements et c’est pourquoi il s’en est plaint à la justice liégeoise. Le dossier a été mis à l’instruction fin 2008 et des perquisitions ont été menées à la présidence du parlement wallon, à l’aéroport de Liège ainsi qu’au domicile liégeois de M. Happart. Lors de ces perquisitions, des documents semblant mettre en cause le directeur de l’aéroport, Luc Partoune, ont été retrouvés. Ce dernier a dès lors été le premier à être inculpé, en septembre 2009, pour faux en écriture. Entre-temps, outre M. Happart, « les responsables d’une entreprise liégeoise de parcs et jardins, la présidente d’un groupe de construction et un entrepreneur français se sont également vu signifier leur inculpation », selon les deux quotidiens. D’après la même source, on reprocherait à M. Happart d’avoir convaincu plusieurs entrepreneurs en contrat avec la SAB de travailler à prix cassé chez lui et chez l’une de ses amies. Le principal intéressé, actuellement à l’étranger, n’a pu être joint mercredi soir par l’agence Belga. Par le passé, M. Happart a toutefois toujours nié toute prise d’intérêt, s’estimant être victime de la calomnie d’un escroc. Contacté par Belga, son avocat, Me Philippe Zevenne, a simplement indiqué que le courrier précisant cette éventuelle inculpation n’avait pas encore été réceptionné. Viendront ensuite les réquisitions, qui déboucheront vers un non lieu ou un renvoi en correctionnelle. « J’ai eu mon client au téléphone et il est extrêmement serein. On va enfin pouvoir se défendre et accéder au dossier dans le cadre de la procédure qui sera menée en chambre du conseil », a-t-il conclu. (Belga)

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