John Kerry presse les ambassadeurs américains de faire du climat une priorité

(Belga) Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a appelé les ambassadeurs des Etats-Unis à faire de la lutte contre le réchauffement climatique une priorité, en amont de nouvelles discussions à ce sujet à Paris l’an prochain.

« L’environnement a été une des causes centrales de ma vie », écrit M. Kerry aux 70.000 diplomates de son département. « Protéger notre environnement et relever le défi du changement climatique est une mission cruciale pour moi en tant que premier diplomate » des Etats-Unis, écrit M. Kerry dans une lettre envoyée vendredi aux 275 ambassades américaines et aux personnels du département d’Etat. « C’est aussi une mission cruciale pour vous, hommes et femmes courageux, sur la ligne de front diplomatique », ajoute-t-il dans le document consulté par l’AFP. Il exhorte tous « les chefs de mission à faire du changement climatique une priorité (…) et à promouvoir des actions concertées ». Des discussions sous l’auspice de l’ONU doivent se tenir à Paris l’an prochain pour tenter de fixer de nouveaux objectifs d’émissions de gaz à effet de serre, tenues responsables du réchauffement. Ces nouvelles normes, qui doivent s’appliquer à partir de 2020 et à tous les pays, y compris les pays en développement, visent à supplanter celles du traité de Kyoto, qui expire en 2015. Les Etats-Unis, qui sont avec la Chine les pays les plus pollueurs de la planète, n’avaient pas ratifié le traité de Kyoto, arguant que les pays en développement devaient aussi réduire leurs émissions. Cet engagement de M. Kerry intervient alors que le ministre doit donner par ailleurs une recommandation finale sur la construction de l’oléoduc géant Keystone XL, contesté par les défenseurs de l’environnement. Cet oléoduc acheminerait le pétrole issu des sables bitumineux de l’ouest du Canada aux raffineries américaines du Nebraska (centre) et du Texas (sud). Les écologistes craignent des risques de fuite le long du tracé et estiment que l’exploitation du pétrole issu de sables bitumineux génère davantage de gaz à effet de serre que le pétrole conventionnel. Sur ces deux points, le département d’État avait estimé que les risques étaient minimes. (Belga)

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