Iran: le ministre des Télécommunications ne compte pas libéraliser l’usage d’internet

(Belga) Le ministre iranien des Télécommunications a écarté lundi toute libéralisation de l’usage d’internet dans son pays, allant ainsi à contre-sens du discours tenu récemment par le nouveau président Hassan Rohani. Facebook, Youtube et Twitter resteront donc interdits d’accès à la population, selon les dires de Mahmoud Vaezi, cité par l’agence Isna.

Dans un entretien à la chaîne américaine CNN diffusé le 25 septembre, le président iranien avait affirmé souhaiter qu’ « au sein du cadre moral (en vigueur en Iran), nous soyons capables d’accéder à ces réseaux sociaux ». Début octobre, Hassan Rohani avait à nouveau laissé espérer l’ouverture du réseau en répondant à une boutade du patron de Twitter: à sa question de savoir « si les citoyens de l’Iran étaient capables de lire ses tweets », le compte au nom du président avait répondu que celui-ci tentait d' »assurer que (son) peuple ait accès aux informations mondiales, comme c’est son droit ». Une légère ouverture refermée lundi avec fermeté par Mahmoud Vaezi. L’Iran bloque l’accès à Twitter, Facebook, Youtube, mais aussi à de nombreux autres sites, notamment pornographiques ou politiques. Les internautes doivent avoir un réseau virtuel privé (VPN) ou un pare-feu pour surfer sur la Toile, mais la plupart de ces outils sont bloqués par les autorités. Plusieurs responsables politiques iraniens ont pourtant un compte à leur nom sur les réseaux sociaux, compte dont les messages et tweets ne peuvent légalement pas être lus par la population. En-dehors d’Hassan Rohani, dont le compte serait tenu par des proches, le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif dispose également d’un compte Twitter, certifié par le réseau social. (Belga)

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