Ioulia Timochenko a très peu de chances d’être graciée

(Belga) L’ex-Premier ministre et opposante ukrainienne emprisonnée Ioulia Timochenko, dont la libération est une condition clé posée par l’UE avant la signature d’un accord d’association avec Kiev, a très peu de chances d’être graciée, a indiqué vendredi la ministre de la Justice.

La commission des grâces présidentielle « ne peut pas examiner ce dossier tant que d’autres procès de Mme Timochenko ne sont pas terminés. C’est une décision définitive », a lancé la ministre de la Justice, Olena Loukach, citée par les agences de presse. Incarcérée depuis 2011, Mme Timochenko purge une peine de sept ans de prison pour abus de pouvoir. Elle est également accusée d’avoir commandité l’assassinat d’un député en 1996, crime qui lui fait encourir la réclusion à perpétuité, ainsi que de détournements à grande échelle. Les ministres suédois et polonais des Affaires étrangères, en visite cette semaine en Ukraine, ont averti Kiev que le temps pressait pour trouver une solution au cas Timochenko. La commission des grâces ukrainienne réunie jeudi n’a pas abordé l’affaire Timochenko. « Cette question pourra être examinée si Timochenko demande la grâce », ce que cette dernière a exclu, a souligné Larissa Skoryk, membre de la commission interrogée par l’AFP. Interrogé vendredi par l’AFP, l’avocat de Mme Timochenko, Sergui Vlassenko, a une nouvelle fois souligné que la libération de sa cliente ne pouvait être décidée que par le président Viktor Ianoukovitch. Ce dernier a déclaré le 17 octobre qu’il signerait une loi permettant son transfert pour des soins à l’étranger, si le Parlement l’adoptait. Le texte a été soumis au Parlement il y a une semaine, mais le vote n’a toujours pas eu lieu. (Belga)

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