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Yémen : trois otages français libérés

Trois otages français, deux femmes et un homme, détenus au Yémen depuis plus de quatre mois ont été libérés, a annoncé à Paris la présidence française dans un communiqué publié cette nuit.

Les trois ex-otages français sont arrivés lundi en milieu de journée à l’aéroport militaire de Mascate, après avoir gagné le sultanat d’Oman par la route, selon un correspondant de l’AFP sur place.

Les trois humanitaires sont arrivés à la base militaire d’Al-Seeb, près de Mascate, à bord d’un avion militaire omanais qui les a acheminés depuis Salalah, à un millier de kilomètres au sud de la capitale du sultanat.

Ils avaient auparavant été conduits par la route jusqu’au sultanat d’Oman, a expliqué à l’AFP un chef tribal ayant contribué à leur libération au Yémen. Il faut environ sept heures pour faire le trajet de la province sudiste yéménite de Chabwa, où ils ont été libérés, à la frontière omanaise.

« Les trois Français sont en bonne santé. Ils sont en ma compagnie à Ataq, une heure après leur libération par Al-Qaïda », a déclaré un chef tribal, qui a mené une médiation ayant conduit à la remise en liberté des trois humanitaires français.

« La médiation tribale a été menée auprès de Fahd al-Qussa, un chef d’Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), dont les hommes retenaient en otage les trois Français », a précisé à l’AFP un responsable local.

« La libération des otages français a été négociée par des dignitaires de la tribu d’Al-Awalaq auprès de Fahd al-Qussa, qui appartient à cette tribu », a indiqué pour sa part le médiateur tribal, qui a requis l’anonymat.

« Le président de la République (Nicolas Sarkozy) a été informé ce soir de la libération des trois travailleurs humanitaires retenus au Yémen depuis le 28 mai 2011 », a précisé le communiqué.

« Le chef de l’Etat remercie chaleureusement le sultan d’Oman et les autorités omanaises pour leur aide déterminante, ainsi que toutes les personnes ayant contribué à cet heureux dénouement », poursuit le communiqué.

Les trois humanitaires appartiennent à l’ONG Triangle Génération Humanitaire. Selon des sources tribales de la région, ils étaient détenus dans la province de Chabwa, dans le sud du Yémen.

Fin octobre, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, avait indiqué que les Français étaient vivants et que les demandes des ravisseurs étaient « assez confuses ».

Le Yémen est le théâtre de fréquents enlèvements d’étrangers par des tribus. Plus de 200 ressortissants étrangers y ont été enlevés ces 15 dernières années et la grande majorité ont été libérés sains et saufs.

Après la disparition de ses trois employés, l’ONG avait suspendu ses programmes au Yémen en proie à une vague de violences liées à un mouvement de contestation du régime et à un regain d’activité d’Al-Qaïda dans le Sud.

Le Vif.be, avec Belga


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