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WikiLeaks va encore publier des documents secrets sur l’Afghanistan

Le fondateur du site Internet spécialisé dans le renseignement annonce la publication de 15 000 nouveaux documents confidentiels.

15 000 nouveaux documents secrets bientôt publiés. Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a déclaré jeudi que son site Internet spécialisé dans le renseignement prévoyait toujours la publication de ces nouveaux documents militaires confidentiels sur la guerre en Afghanistan.

Il affirme que le site se prépare à diffuser ces documents, malgré l’opposition du Pentagone. « On en est déjà à 7 000 documents », a-t-il dit sans révéler la date à laquelle ils seraient publiés. Interrogé sur le fait de savoir si le site internet poursuivrait la publication, il a répondu: « Absolument ». « Jusqu’à présent, nous n’avons eu aucune aide, malgré nos demandes répétées, de la part de la Maison Blanche ou du Pentagone », a-t-il ajouté.

Un porte-parole de WikiLeaks en Allemagne avait déclaré la semaine dernière que le site souhaitait des contacts avec le Pentagone pour examiner ces 15 000 documents classés non encore publiés, de manière à « rendre la rédaction des textes telle qu’ils puissent être publiés sans danger ».

Le Pentagone appelle au retrait des documents

Le Pentagone, qui avait fait état de dangers pour les Afghans cités nommément dans des documents publiés jusqu’ici, a cependant affirmé n’avoir jamais reçu de demande en ce sens de la part de WikiLeaks.

A Washington, le porte-parole du Pentagone a réagi aux déclarations de Julien Assange en l’appelant à « retirer du site Internet tous les documents volés ». De plus, si WikiLeaks venait à effectivement diffuser de nouveaux documents, malgré les réserves et « l’inquiétude » du Pentagone quant « au tort » que ces révélations « causent à nos troupes, à nos alliés et aux civils afghans innocents, nous atteindrions le summum de l’irresponsabilité », a dit M. Morrell.

Des organisations de défense des droits de l’Homme ont également demandé au site WikiLeaks d’effacer les noms d’Afghans aidant les forces américaines de ces documents.
L’organisation de défense de la liberté de presse Reporters sans frontières (RSF) a de son côté regretté jeudi « l’incroyable irresponsabilité » de WikiLeaks, estimant dans une lettre ouverte à M. Assange, que « divulguer l’identité de centaines de collaborateurs de la coalition en Afghanistan est lourd de danger ».

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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