© EPA

Vol Rio-Paris : un premier corps repêché

L’opération destinée à repêcher des corps des passagers du vol Rio-Paris d’Air France, engloutis dans l’Atlantique en juin 2009, a débuté mercredi. Les deux boîtes noires sont toujours en cours d’analyse.

Au lendemain du lancement de l’opération pour repêcher des corps des passagers du vol Rio-Paris d’Air France qui s’est abîmé en mer en juin 2009, un premier corps vient d’être retrouvé. Une source proche de l’enquête s’était montrée très prudente quant aux résultats des recherches, soulignant en particulier la durée d’immersion des corps des victimes de cette catastrophe aérienne, survenue au large du Brésil le 1er juin 2009.

« Restée immergée durant deux années environ à une profondeur de 3.900 mètres, la dépouille, toujours attachée sur un siège de l’aéronef, apparaît dégradée », indique ce communiqué.

« Des prélèvements ont été effectués par les enquêteurs de la gendarmerie sur place et vont être transmis la semaine prochaine en même temps que les enregistreurs de bord, à un laboratoire d’analyse afin de déterminer la possibilité d’une identification des victimes par l’ADN », ajoute la même source.

« Les tentatives de relevage (des corps) sont effectuées dans des conditions particulièrement complexes et jusque là inédites », poursuit le communiqué. « De fortes incertitudes subsistent quant à la faisabilité technique de la remontée des corps », poursuit la direction de la gendarmerie.

Les raisons de l’accident de l’Airbus A330, toujours inexpliqué et qui avait coûté la vie à 228 personnes, pourraient être connues après l’analyse des deux boîtes noires, repêchées dimanche et lundi. Les débris de l’appareil avaient été localisés début avril à 3900 mètres de profondeur, sur une zone de 600 mètres sur 200.

La ministre de l’Ecologie et du Développement durable, en charge des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait alors annoncé que « la phase de remontée de l’avion pourra être lancée d’ici trois semaines, un mois », ainsi que celle de « la remontée des corps ».

Les familles des victimes partagées sur la remontée des corps

« Le problème des corps est un peu épineux. Il y a un aspect traumatisant », « on ne sait pas dans quel état ils sont », avait alors tempéré Robert Soulas, vice-président de l’association française des familles de victimes Entraide et Solidarité AF447.

Les familles brésiliennes des victimes du vol d’Air France ont indiqué pour leur part mercredi vouloir que tous les corps des victimes soient remontés à la surface et que les boîtes noires repêchées soient décryptées hors de France.

« Il faut remonter tous les corps », quel que soit leur état,a confirmé le président de l’Association des victimes brésiliennes, Nelson Faria Marinho.

Les boîtes noires, un éclairage nécessaire

Pour ce qui est de l’enquête technique, menée par le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), l’explication de l’accident pourrait être imminente grâce au repêchage des deux boîtes noires, qui semblent être en bon état et dont les enregistreurs phoniques (Cockpit Voice Recorders, CVR) ont été mis sous scellé judiciaire.

« Si on arrive à lire les deux enregistreurs, on arrivera à comprendre ce qui s’est passé », a commenté le directeur du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), Jean-Paul Troadec.

Les résultats de la lecture de ces boîtes noires devraient être connus jeudi prochain.

A ce jour, les enquêteurs ont déterminé que la défaillance des sondes de vitesse, dites Pitot (fabricant Thales), était l’une des causes de la tragédie. Mais ils estiment que ce dysfonctionnement (givrage à haute altitude) ne peut expliquer à lui seul l’accident.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire