Un sioux de tribu Standing Rock © Reuters

Victoire de ceux qui s’opposaient depuis des mois à la construction oléoduc

Le gouvernement américain a décidé dimanche de ne pas délivrer de permis pour poursuivre la construction, selon le tracé prévu, d’un tronçon de l’oléoduc traversant le Dakota du Nord . L’annonce est une victoire pour les milliers d’opposants au projet, emmenés par la tribu sioux Standing Rock.

Le corps des ingénieurs de l’armée américaine (The Army Corps of Engineers) a refusé de fournir le permis à la société construisant l’oléoduc qui doit passer sous le fleuve Missouri, dans cet Etat du nord des Etats-Unis.

La sous-secrétaire aux travaux publics de l’armée américaine, Jo-Ellen Darcy, a expliqué dans un communiqué que des passages alternatifs pour le Dakota Access Pipeline devaient être explorés.

C’est une victoire pour la tribu sioux Standing Rock qui s’opposait depuis des mois à ce chantier menaçant leurs sites sacrés ainsi que l’accès à l’eau potable en cas de rupture de l’oléoduc. Le lac Oahe, qui est concerné par le projet, se situe à moins d’un kilomètre au sud de leur réserve.

« La meilleure façon de mener à bien les travaux de manière responsable et rapide est d’explorer des passages alternatifs pour la traversée du pipeline », ajoute Mme Darcy qui assure qu’une analyse d’impact environnemental sera menée, en tenant compte de l’avis du public.

Des milliers de sympathisants à la cause sioux, soucieux de l’environnement et des droits des Amérindiens, ont établi un camp depuis le printemps dans le Dakota du Nord. Récemment, celui-ci a pris de l’ampleur en dépit de l’arrivée de la neige et des températures glaciales. Les occupants sont menacés d’être expulsés lundi. Leurs manifestations ont, à plusieurs reprises, été sujettes à la répression parfois violente des autorités.

« Nous soutenons de tout coeur la décision de l’administration et rendons hommage avec une extrême gratitude au courage du président Obama et des ministères concernés pour avoir pris les mesures nécessaires pour corriger le cours de l’histoire et agir dans le bon sens », a réagi le chef de la tribu de Standing Rock, Dave Archambault.

« Nous ne sommes pas opposés à l’indépendance énergétique, au développement économique ou à la sécurité nationale, mais nous devons nous assurer que les décisions prises respectent nos peuples indigènes », a-t-il ajouté.

Le pipeline en question, long de 1.886 kilomètres, doit traverser quatre États américains pour acheminer le pétrole extrait dans le Dakota du Nord, à la frontière canadienne, jusque dans l’Illinois, plus au sud.

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