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Venezuela: un nouveau plan d’assassinat de Maduro déjoué

Le Vif

Le gouvernement vénézuélien a annoncé lundi l’arrestation de deux membres supposés d’un groupe impliqué, selon Caracas, dans un projet d’assassinat du président Nicolas Maduro inspiré par l’ex-président colombien Alvaro Uribe.

Le 13 août, les autorités ont arrêté les Colombiens Victor Johan Guache Mosquera et Erick Leonardo Huertas Rios, membres d’un groupe de 10 personnes qui projetait d’assassiner le président vénézuélien, a annoncé lundi à la presse le ministre de l’Intérieur Miguel Rodriguez. Selon le ministre, les deux hommes devaient apporter un soutien « technique » à un tueur expérimenté identifié sous le nom de « David », qui aurait reçu ses ordres d’un autre Colombien, Oscar Alcantara Gonzalez, emprisonné cette année pour avoir commandité des meurtres par des mineurs. ce prisonnier est, selon M. Rodriguez, proche de l’ancien président colombien Alvaro Uribe.

« Alvaro Uribe, est sans aucun doute au courant de ces choses (…) Cela ne nous surprend pas que ce soit lui qui donne les instructions », a affirmé le ministre, précisant que les services de renseignements colombiens avaient aidé le Venezuela à arrêter les suspects. Les autorités vénézuéliennes dénoncent régulièrement des plans visant à assassiner des membres de l’exécutif ou à renverser le gouvernement, avec la complicité de l’opposition. En mai dernier, l’ex-président colombien (2002-2010) avait déjà été accusé par M. Maduro de fomenter un plan pour l’assassiner avec la complicité de certains responsables de l’opposition de droite vénézuélienne. Peu avant la présidentielle d’avril, qu’il avait remportée, M. Maduro avait aussi accusé deux anciens ambassadeurs américains de fomenter un complot pour l’assassiner avant l’élection. M. Uribe, président conservateur qui a dirigé la Colombie de 2002 à 2010, entretenait des rapports tendus avec l’ex-président vénézuélien Hugo Chavez (1999-2013), dont Nicolas Maduro est l’héritier politique.

Il accusait le leader de la gauche radicale du continent de permettre aux guérilleros et trafiquants de drogue colombiens de trouver refuge dans ce pays voisin. En 2010, Hugo Chavez avait même rompu les relations avec la Colombie, après des accusations de M. Uribe sur la présence active de guérillas colombiennes au Venezuela.

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